Actrice française Juliette Gréco

La carrière d’actrice de Juliette Gréco

La carrière d’actrice de Juliette Gréco, figure emblématique de la musique française, est bien moins connue que sa carrière de chanteuse. Et pourtant, depuis les grands écrans américains à la télévision française, cette icône a joué son rôle de comédienne à la perfection dans plusieurs films. Voici l’essentiel à savoir sur sa carrière d’actrice !

Les débuts en tant qu'actrice

De nombreuses personnes ne le savent pas, mais c’est d’abord en tant qu’actrice que Juliette Gréco a débuté. Tout commence dans le quartier Saint-Germain-des-Prés où, en 1945, Juliette Gréco découvre la vie communiste à travers les jeunesses communistes.

Elle noue alors des relations avec de nombreux jeunes intellectuels et artistes tels que Jean-Paul Sartre, Boris Vian ou encore Simone de Beauvoir. Hélène Duc, avec qui elle se lie d’amitié, l’encourage à suivre les cours d’art dramatique dispensés par l’actrice Solange Sicard. Cela lui permet d’obtenir quelques rôles au théâtre.

En 1946, elle joue notamment dans la pièce de théâtre Victor ou les Enfants du pouvoir. Deux ans plus tard, en 1948, elle joue le rôle d’une religieuse dans le film Les Frères Bouquinquant de Louis Daquin. Cependant, la carrière d’actrice de Juliette Gréco ne débute réellement qu’en 1949. Cette année-là, elle incarne un rôle secondaire dans le film Au royaume des cieux de Julien Duvivier. La même année, elle tient le rôle de Calypso dans le court métrage Ulysse ou les Mauvaises rencontres d’Alexandre Astruc. Un an plus tard, en 1950, elle joue dans un autre film mythologique. Il s’agit d’Orphée de Jean Cocteau dans lequel elle tient le rôle d’Aglaonice.

De 1950 à 1967 : Juliette Gréco enchaîne les rôles

À partir de 1951, la carrière de cinéma de Juliette Gréco prend de l’envol. Et c’est également l’époque où elle fait ses premiers débuts dans le monde de la musique. Elle joue tout d’abord dans le film Sans laisser d’adresse de Jean-Paul Le Chanois. Elle y chante la chanson  » La fiancée du prestidigitateur « . La même année, elle joue son rôle dans le film Boum sur Paris de Maurice Canonge. À cette occasion, elle chante la chanson « Je hais les dimanches » pour laquelle elle reçoit le prix de la SACEM.

L’année suivante, elle joue le rôle d’une chanteuse dans Le Gantelet Vert et y chante « Romance » et « L’amour est parti« . En 1953, Juliette Gréco joue dans La Roue du bonheur de Mauricio Labro et dans Quand tu liras cette lettre de Jean-Pierre Melville. En 1955, elle revient sur les écrans dans le film Elena et les Hommes de Jean Renoir. Elle y chante « Méfiez-vous de Paris » et « Markia« .

Durant l’année 1956, Juliette Gréco joue dans deux films. Il s’agit de La Châtelaine du Liban de Richard Pottier et de L’homme et l’enfant de Raoul André. Après avoir joué dans le film Œil pour œil d’Andre Cayatte, Juliette Gréco tente l’aventure hollywoodienne en 1957. Elle joue tout d’abord dans le film The Sun Also Rises d’Henry King et commence à enchaîner des rôles dans des productions américaines.

De 1958 à 2002 : grands succès, pause et l'adieu au monde du cinéma

En 1958, Juliette Gréco joue dans trois productions américaines. Il s’agit de :

  • Bonjour tristesse d’Otto Preminger dans lequel elle chante « Bonjour tristesse« ,
  • Les racines du ciel de Jonh Huston,
  • La Rivière des Alligators de Vincent Sherman.

En 1959, Gréco joue Lora dans La Lorelei brune ou Wrilpool (en anglais) de Lewis Allen. Elle y chante « Whirlpool« , « Pieds nus dans mes sabots« … L’année suivante, Juliette Gréco collabore avec Richard Fleischer sur Drame dans un manoir. Un an plus tard, elle tient le rôle de Marie dans le Grand risque, film également réalisé par Richard Fleischer.

1962 marque son retour dans les productions françaises, notamment dans Maléfices d’Henry Decoin. En 1964, Juliette apparaît dans Cherchez l’idole de Michel Boisrond et en 1965 elle joue dans L’amour à la mer de Guy Gille. Toujours en 1965, elle joue dans La case de l’oncle Tom de Geza Bon Radványi.

1965 est assez florissant pour elle puisque c’est durant la même année qu’elle joue le rôle du fantôme dans Belphégor ou le Fantôme du Louvre, un feuilleton français. L’année suivante Juliette joue dans La nuit des généraux d’Anatole Litvak et en 1967, elle apparaît dans Le désordre à vingt ans, un documentaire de Jacques Baratier.

De 1968 à 1973, la carrière d’actrice de Juliette Gréco connaît une brève pause. Durant cette période, l’actrice se consacre principalement à la chanson. Elle revient sur les écrans en 1973 avec le film Le Far West de Jacques Brel.

Parmi les films de Juliette Gréco datant de cette période, on retrouve Lily aime moi (1975) de Maurice Dowson et Paris à tout Prix (2001), documentaire d’Yves Jeuland. L’actrice a donc fait une longue pause de 1975 à 2000 (environ 15 ans).

En 2001, elle obtient un rôle de figurante dans le film Belphégor, le fantôme du Louvre. La carrière d’actrice de Juliette Gréco prend définitivement fin en 2002 après La Dernière Fête de Jedermann de Fritz Lehner.

La chanteuse française a donc joué dans une multitude de films et on peut bien le dire : la carrière d’actrice de Juliette Gréco a été très florissante. Malgré son talent de comédienne, elle est toujours revenue à son grand amour : la musique. Et dans la majorité de ses films, elle n’a pas cessé de déclamer cet amour en y interprétant de nombreuses chansons.